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MILIEUX AQUATIQUES

La pêchécologie, Manifeste pour une pêche vraiment durable.

Ce que j’ai aimé :

Avec ce dernier ouvrage de seulement une centaine de pages, Didier Gascuel entend toucher un maximum de monde pour expliquer l’absolue nécessité de revoir notre relation à l’océan, aux ressources marines, pour une approche réellement durable. Un problème complexe expliqué simplement et clairement, à la portée de tous.

Ce manifeste est un cri d’alarme qui relate de manière et claire et concise les pratiques qui ont conduit à la surexploitation et à l’effondrement de la biodiversité marine. Elles doivent absolument cesser.

Didier Gascuel propose des solutions concrètes et simples à mettre en place, si les politiques et les pêcheurs souhaitent vraiment œuvrer pour la pérennité de la filière, mais aussi pour un océan en meilleure santé.

Il en appelle à la responsabilité de tous. Au dialogue, à l’accompagnement des mesures qui peuvent provoquer des pertes pour les pêcheurs à court terme, et pourtant tellement bénéfiques à moyen et long terme, pour eux, pour nous, pour nos enfants.

L’urgence est d’autant plus importante que l’océan est frappé de plein fouet le réchauffement climatique, l’acidification, …

Ce qui me pose question :

L’auteur déplore les fermetures administratives de vaste zones de pêche pour la sauvegarde des dauphins. Il aurait préféré des mesures incitatives de la part de la commission européenne.

Cependant, depuis 2016, aucune mesure efficace ni de la part des pêcheurs, ni de la part du gouvernement n’a été prise pour limiter les captures des petits cétacés sur nos côtes. Les ONG dénoncent cette situation intenable depuis des années. Il a fallu qu’elles portent l’affaire au Conseil d’Etat. Cela durait depuis 2019. Pêcheurs et administration étaient informés des risques qu’ils encouraient à persister dans cette voie.

7 ans après le début de l’hécatombe, on ne peut que se réjouir d’une mesure qui devrait s’avérer vraiment efficace : la fermeture spacio- temporelle du Golf de Gascogne. La durée et la superficie des fermetures devraient laisser un peu de répit aux petits cétacés, mais aussi aux autres espèces victimes de surexploitation.

Peut-être d’ailleurs que les pêcheurs et l’Etat tireront eux-mêmes la leçon : Les ONG ne sont pas d’accord avec les pratiques destructrices et sont décidées à le faire valoir devant les tribunaux.

L’auteur souhaite qu’un dialogue s’installe entre ONG, pêcheurs et Etat.

Pour conclure, je rejoins totalement Didier Gascuel qui explique, l’océan n’appartient à personne, et qu’il doit être protégé. Nous en avons la responsabilité.

Malheureusement, les instances chargées de le protéger ne respectent pas leurs engagements : Aires marines protégées qui ne le sont pas, fin de la surexploitation en 2020 qui a toujours lieu, …

Les ONG doivent donc continuer à se mobiliser, les citoyens doivent consommer moins et mieux, et les politiques prendre la mesure de leur responsabilité.

GB